vendredi 25 novembre 2016

Nostalgie ou mélancolie

C'est le Du... Le mois noir.. Le mois de Novembre.

C'est le mois pendant lequel tu pars travailler dans le noir et tu rentres le soir chez toi dans le noir.
C'est le mois où les lumières réchauffent les âmes dans les maisons, dans les rues, dans les vitrines.
C'est le mois qui appelle Décembre, Noël.
C'est le mois qui invite au feu de bois, à de longues lectures sous une couette, un chocolat chaud, un thé, à se serrer les uns contre les autres entre êtres aimés.

Je n'ai pas d'aversion pour ces temps noirs de l'année.
Aucune aversion.
Car j'ai été heureuse ces mois là (jusqu'à il y a 6 ans).
J'ai été heureuse.
J'ai eu de beaux Noëls pendant mon enfance, ma jeunesse, puis pendant ma vie de femme avec mes enfants, mon mari.
J'ai eu de beaux moments de cocooning en famille, de balades dans les forêts dénudées, de lectures pendant que la pluie tombe, de jeux, de chocolats chauds, de gâteaux embaumant la maison, de soupes fumantes et réconfortantes, d'enfants endormis dans mes bras...

Tout ceci n'existe plus.
Mes grands-parents, piliers de nos Noëls, sont décédés depuis presque 20 ans.
Ma Maman qui nous a réunit ensuite autour d'elle, nous a passé le relais depuis 5 ans et nous ne fêtons plus rien chez elle. Mon frère, ma soeur et moi accueillons chacun notre tour (l'an passé c'était chez moi).
Cette année Noël sera différent, ma Maman étant hospitalisée en attendant une place dans un EHPAD.
Mon mari est devenu ex-mari, mes enfants  ont grandi, sont partis.
Seule...  je suis... seule.

Ce matin en m'enfonçant dans ce noir pour aller au travail, j'ai eu une grande bouffée de nostalgie, de tristesse. J'avais tellement envie de me retrouver au chaud, dans des bras aimants, dans une atmosphère douce de lumière tamisée, dans une ambiance familiale et joyeuse...

Des épines sont venues se loger dans ma gorge, des éclats de pluie ont mouillé mes yeux, mes bras sont restés béants face à tout ce vide.
______________________________

Ca ira mieux demain...



4 commentaires:

  1. Cela paraîtra curieux peut-être de qualifier ton billet de « beau ». C'est en raison d'une belle vérité simple avec laquelle tu dis les choses de la vie.
    Il y a en nous une part de nostalgie légitime des belles choses de notre histoire personnelle et/ou familiale. Sans compter la propension que nous avons à embellir le passé.
    Je ne parlerai donc pas de mélancolie, qui est plutôt une tristesse sans cause précise. Un état intérieur plus ou moins installé.

    Souvent je m'interroge sur la solitude dont tu parles. C'est-à-dire la solitude relationnelle qui est différente de la solitude existentielle. Comment s'y prendre pour retrouver des relations qui continuent à construire une histoire qui fait sens.
    À chacun de trouver probablement.
    Ce dont je suis sûr c'est que nous avons une part active à accomplir. Alors que souvent, on s'installe dans une sorte d'attente que « cela nous vienne par je ne sais quel enchantement »… et là je crois que l'on se trompe.

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    1. Merci AlainX pour tes mots.

      Nostalgie... Oui. J'ai toujours entendu dire que la Mélancolie était de la dépression.

      Enchantement ???
      Ah si seulement..

      Certes je ne suis pas seule : mes enfants (même si ils se font rares), ma Maman (même si son cerveau s'altère), ma soeur (de laquelle je me suis beaucoup rapprochée depuis mon divorce et encore plus depuis la maladie de notre Maman), mon frère, quelques amis (très peu), mes collègues de bureau, les personnes que je rencontre lors de mes activités sociales (club photo - yoga - danse), mes voisins (que je fréquente peu mais je sais que je peux les solliciter si urgence).

      De quelle nature est ma solitude : relationnelle ou existentielle ?

      Une question à laquelle je n'ai pas de réponse.

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  2. Je comprends, Suzame. Je n'aime guère moi non plus le mois de novembre depuis que mon frère n'est plus là. Chaque année, à cette époque, ce mois me rappelle sa disparition. Les gens que l'on aime disparaissent avec les années, et on a toujours du mal à lâcher prise avec le passé et les souvenirs qui y sont accrochés.
    Si tu habitais plus près de chez moi, je te dirais de venir réchauffer ton âme quelques jours à la maison.
    Je t'embrasse très fort, Suzame.

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  3. Je me retrouve dans tous vos mots, je vous comprends, je compatis.... mais je peux aussi vous rassurer, on s'en sort, on trouve en soi les ressources pour faire face.
    Rebecca (blog : les humeurs de Rébecca)

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